Incipit Paris, 24, quai de Béthune, lundi 24 décembre 1951. Maman, grand-mère : je les regarde intensément pour assimiler les plus possible leur présence (grand-mère surtout). Mais je ne trouve que de l’insaisissable. Les nuances de la voix de ma grand-mère disparaîtront avec elle, je ne les retrouverai pas en moi si je lui survis. Pourtant elles me sont si familières ! Je les salue toutes commes amies d’enfance, je les mime en meme temps qu’elles, jamais surpris, toujours ébloui. Et combien énigmatique l’amour que je porte à ma mère ! Brûlant en son absence, en sa présence réduit à l’abstraction. Son visage me semble inconnu si je tente de le déchiffrer. C’est seulement quand il n’est plus là qu’il me devient présent en tant qu’irremplaçable visage de ma maman. |
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Quatrième de couverture Au huitième tome du Temps immobile, il n’est plus nécessaire de présenter une entreprise unique en son genre. commencé il y a dix ans, elle a désormais ses fidèles, ses passionnés, ses exégètes et sa place retenue dans l’histoire littéraire de notre époque. |
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Table des matières
I. Le lac noir II. Les cris de Paris II. De mes ténèbres présentes |
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