Claude Mauriac n’a écrit que cinq pièces courtes réunies en un volume. Mais il tenait à elles où il avait mis beaucoup de lui-même. Si elles participent à la technique inspirée du nouveau théâtre, avec leur mise en cause des règles classiques, elles reflètent surtout la méditation obstinée de l’auteur sur le temps, la vie et l’amour. Deux volumes publiés : « Il est à remarquer d’emblée que Claude Mauriac écrit son théâtre […] à un moment très particulier de la vie intellectuelle et artistique française : entre 1964 et 1967, c’est-à-dire une fois passé l’énorme effet de surprise provoqué par le « nouveau roman » et, sur la scène, par l’irruption des œuvres de Beckett, Ionesco, Adamov et quelques autres. Tout se passe désormais comme si le public et la critique avaient accepté le travail de déconstruction appliqué par ces auteurs à la dramaturgie européenne traditionnelle… » (Robert Abirached : « La vie qui ne finit pas. Notes sur le théâtre de Claude Mauriac », in Claude Mauriac ou la Liberté de l’Esprit, p. 151). |
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