Incipit Compagnie météorologique, Fort de Saint-Cyr, jeudi 5 novembre 1936. Le Fort de Saint-Cyr : un trou de boue que recouvre une brume éternelle comme l’eau qui en étouffe les bas-fonds de son poids accablant. Des souterrains, des voûtes suintantes, six mètres de terre, toujours au-dessus de soi et, dehors, cette pluie… Mercredi 11 novembre 1936 Je me mis en retard, hier soir, à la fin de notre quartier libre et Pierre Vallé dut monter jusqu’à notre appartement me chercher : les combinaisons académiques de la dernière heure pour l’élection de jeudi occupaient la famille et me distrayaient. |
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Quatrième de couverture Avec ce neuvième tome du Temps immobile, Claude Mauriac atteint l’avant-dernière étape d’une entreprise folle, mais qui appartient déjà à l’histoire de la littérature. Piéger un passé recomposé, le soumettre à la rigueur d’un journal intime et contemporain de tous ses épisodes, telle est l’ambition de cette œuvre qui ne compte plus ses exégètes et ses fidèles et qui se charge désormais d’une ampleur singulière. |
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Table des matières
I. Les buttes du fort II. Les derniers merles de la paix III. Prague 1938-1985 IV. L’amitié |
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