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Quatrième de couverture
La vie familiale, la vie de travail de François Mauriac, à Malagar, d’année en année aux mêmes saisons, depuis que son fils Claude est en âge de regarder, d’écouter, de noter. Malagar, donc, de 1927 à aujourd’hui, où, pour ceux qui l’aiment, François Mauriac reste vivant et présent. À cette terrasse, devant cet horizon de vignes et de forêts, quelques générations de la même famille ont rêvé, espéré, aimé, souffert. De cette vallée de la Garonne montèrent en 1914 les tocsins de la guerre, en 1940 les chants cruels des vaiqueurs. Non loin de Malagar occupé passa l’interminable frontière nazie. La Terrasse de Malagar, quatrième volume du Temps immobile, ce n’est pas seulement une propriété familiale et ses enfances heureuses, ses adolescences songeuses, des existences qui passent, c’est aussi l’horizon d’une vie qu’une fois de plus Claude Mauriac découvre. Comme de la terrasse de Malagar une jumelle isolerait tel fragment du paysage immense, des premiers vignobles à la ligne forestière des Landes, des parcelles de temps, conservées vivantes dans un journal depuis cinquante années continué, sont arrachées au passé, rapprochées et rendues à leur actualité. Dont l’Occupation, à Malagar mais aussi à Paris. Et la Libération. Ainsi verrons-nous François Mauriac écrire Le Cahier noir, au plus sombre de l’occupation, et « Le premier des nôtres » à la veille de la Libération. Le Temps immobile ne doit pas être réduit à l’anecdote, si passionnante soit-elle, ni au montage, si subtil le découvre-t-on, encore moins à la littérature. Ancré dans la durée, Malagar, ici, ne dérive plus. Et les Mauriac n’ont plus d’âge, du père de François aux enfants de Claude.
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