Claude  Mauriac
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Le Temps accompli 2. Histoire
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Quatrième de couverture

Avec ce second volume du Temps accompli, Claude Mauriac revient, toujours à travers son journal, sur cette étrange année 1938 qui, à bien des égards, semble peuplée par la plupart des démons qui s’agitent à l’horizon de notre propre actualité. En effet, l’année 1938, c’était déjà, en Europe, l'imminence du pire. On y voyait partout, et en France même, éclater l’intolérance, la haine des autres, la régression nationaliste. C’était, aussi, l’époque où la démocratie vacillait ; où, traversée de désarroi, elle se demandait – à Munich, par exemple… – jusqu’où elle pouvait aller trop loin dans ses compromis avec le totalitarisme. Mais l’année 1938, ce fut aussi, pour l’honneur de l’esprit, des hommes et des femmes lucides, courageux et déterminés à ne point abandonner leurs âmes à « la bête immonde »…
Claude Mauriac a donc choisi – « histoire de ne pas oublier » – de revisiter cette année particulière. Il le fait ici, au jour le jour, et selon une chronologie rigoureuse qui est comme le contrepoint de son
Temps immobile, Portraits, souvenirs, choses vues, se conjuguent alors pour offrir, à chaque lecteur, une implacable leçon de mémoire…

Table des matières

[Pas de parties, un sous-titre : Journal 1938]

Index

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Incipit

Vémars, samedi 1er janvier 1938. – Voici que s’achèvent ces vacances où Bruno et moi, près de notre grand-mère, dans ce vieux Vémars de notre enfance, avons connu une vie noble, pure. Une vie digne de nous, où nous nous livrions à nos travaux respectifs, mais où nous parlions aussi, en garçons conscients d’être initiés au même secret…
Veiller, sauver cet élan unique que peut être une vie humaine au regard de l’éternel. Par quel miracle mon petit cousin, que je croyais loin autrefois de comprendre ces choses, semble-t-il y pénétrer aujourd’hui bien plus profondément que moi ?

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