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Quatrième de couverture
Longtemps, très longtemps, Claude Mauriac s’est imaginé qu’il pouvait demeurer le contemporain de sa propre vie. L’oubli et l’espérance, le passé et l’avenir, la nostalgie et la résurrection se mêlaient alors dans son esprit, et selon les lois d’une savante alchimie. C’est à l’exploration de ce présent perpétuel que furent consacrés, pour l’essentiel, les dix volumes du Temps immobile. Puis, avec l’âge, Claude Mauriac s’est avisé que le temps avait repris ses droits et qu’il lui imposait sa loi. Il avait lui-même vieilli et dans sa vie, arrivait à l’instant où le passé enfin s’éloigne. Insensiblement, sa mémoire voulut donc enregistrer ce lent évanouissement – du Temps immobile au Temps accompli – et l’architecte qui avait eu l’intuition de son éternité fictive recueillait, dans la mélancolie, le bruit que font les souvenirs avant de s’effacer. D’où ce nouveau livre dans lequel un écrivain, parvenu à la perfection de son art, offre un ultime séjour à ceux qui furent les héros de ses jeunesses et de ses maturités : de Julien Green à Michel Foucault, de François Mauriac à de Gaulle ou à Mitterrand. Aveux ? Confidences ? Atomes d’existences incendiés et révolus ? Projets ou regrets ? Destins revisités ? Tout se fond, ici, dans la couleur d’un crépuscule dont seule triomphe la littérature.
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