Incipit Venise, dimanche 13 septembre 1936. Venise, devant moi, au réveil, me déçoit. Mais c’est ici l’automne, et l’automne de chez nous. La lumière, sur les palais du Grand Canal, m’émeut parce qu’elle me rappelle le Malagar de septembre. Le quitte l’Hellas sans tristesse. Je n’ai pas un regard pour le long steamer blanc. Ai-je vraiment tellement changé, moi qui étais toujours si sensible aux séparations, à la disparition de ce qui ne sera jamais plus ? Une gondole nous mène à l’hôtel Monaco où nous logeons. L’Hellas est mouillé en face. |
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Quatrième de couverture Quand on s’appelle Claude Mauriac, qu’on est le fils de François, qu’on a connu de près Gide, Malraux, Cocteau… et tout ce qui compte depuis un demi-siècle dans la vie des Lettres en France ; quand on tient son journal intime depuis l’adolescence et qu’on y a noté chacune des rencontres avec ces grands hommes : il suffirait, semble-t-il, de publier telle quelle la suite de ces pages pour offrir au lecteur un livre passionnant. |
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Table des matières
I. La Croix du Sud II. Les paliers de décompression III. Les trous du filet IV. La rumeur des distances traversées |
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