Incipit
Barrès I – Le lévrier et les chats siamois Maurice Barrès ne nous propose rien vers quoi nous nous sentions spontanément attirés. En ce qui me concerne, certains traits de sa vie m’ont toujours rebuté. Sa position dans l’affaire Dreyfus, par exemple, et qu’il ait jugé absurde l’attitude de Zola ; plus généralement son antisémitisme. Je lui reprochais aussi d’avoir traité de nigaud l’admirable professeur qu’il avait eu le privilège d’avoir pour maître. Celui dont un autre de ses disciples, Alain, écrivit (et j’aimais la démesure soudaine de cet homme mesuré) : « Je veux retrouver mon grand Lagneau, le seul Dieu, à vrai dire, que j’aie reconnu. » |
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