Claude  Mauriac
Accueil Plan du site Biographie Journal Plongées Le Temps immobile Le Temps accompli
Romans Théâtre Essais Cinéma Articles et entretiens Liens
Fonds BnF Textes de Claude Mauriac Bibliographie critique Textes sur Claude Mauriac
André Breton
breton1
breton2

Quatrième de couverture

[édition de 1970]

Avec les premiers surréalistes, groupés autour de lui, André Breton a changé entre 1920 et 1930 notre vision des êtres, des choses et de nous-mêmes. L’époque n’aurait pas été sans eux ce qu’elle fut, et qu’elle demeure en partie grâce à eux.
Voicic l’histoire de leur lutte, les annales de leurs victoires et de leurs défaites. La Révolution, l’Au-delà, le Réel, le Suréel, l’Amour : en cinq chapitres denses, rigoureux, documentés, Claude Mauriac apporte non seulement dans leur substance et leurs nuances les monographies d’une vie et d’une œuvre particulièrement fécondes, celles d’André Breton, mais encore une étude du mouvement surréalistes tout entier. Aragon à ses débuts, Paul Eluard, Robert Desnos et tant d’autres y sont montrés dans leur action, leurs rêves et leurs combats.
Par leur entremise, par celle surtout du premier des leurs, André Breton, c’est non seulement l’histoire du surréalisme mais celle de la littérature qui, de Rimbaud à Lautréamont et plus loin encore dans le passé, se trouve rétroactivement éclairée.
Les surréalistes échouèrent en ceci qu’ils font désormais partie de l’histoire d’une littérature qu’ils récusaient dans sa totalité. C’est pour nous le signe de la seule réussite qui compte, la littérature apparaissant dans ses œuvres privilégiées comme un instrument de connaissance.
Jamais le surréalisme n’a été aussi vivant car, poétiquement sinon politiquement, il a transformé notre sensibilité. André Breton nous a appris à voir et peut-être à savoir. C’est pourquoi sa vie et son œuvre demeurent d’une telle actualité.
L’essai de Claude Mauriac a plus encore à nous apprendre aujourd’hui qu’au moment de sa première édition. S’il reçut le prix Sainte-Beuve, il ne fut pas alors accueilli comme il le méritait. Avec le recul, cet
André Breton, que l’on jugea d’abord sévère, semble équitable. Il rend justice à l’un des écrivains les plus considérables du demi-siècle et à l’école littéraire la plus importante depuis le romantisme.

 

 

 

Table des matières

 

1. La Révolution

2. L’Au-delà

3. Le Réel

4. Le Surréel

5. L’Amour

Postface

Incipit

André Breton est doué du sens de la provocation auquel il reconnaît une efficacité particumière. Parce qu’il considère qu’une vérité gagne toujours à prendre pour s’exprimer un tour outrageant [Pas perdus, p. 182 ; Anthologie de l’humour noir, p. 203], l’entreprise de Tristan Tzara tout naturellement exerce d’abord sur lui une violente séduction : « Dada, sa négation insolent, son égalitarisme vexant, le caractère anarchique de sa protestation, son goût du scandale, enfin toute son allure offensive, je n’ai pas besoin de vous dire de quel cœur longtemps j’y ai souscrit » [Pas perdus, p. 206]. Aussi bien, ceux qui devraient être les animateurs du surréalisme, Breton en tête et, avec lui, Aragon, Eluard, Péret, ont fait partie du groupe Dada français jusqu’en 1922. Si Georges Ribemont-Dessaignes va jusqu’à écrire que le surréalisme ne fut pas autre chose qu’un fils diminué de Dada [« Histoire de Dada », in NRF, 1-6-31, p. 869], il ne faut pas l’en croire ici sur parole.

haut de page page précédente page suivante page d’accueil