Quatrième de couverture [édition de 1970] Avec les premiers surréalistes, groupés autour de lui, André Breton a changé entre 1920 et 1930 notre vision des êtres, des choses et de nous-mêmes. L’époque n’aurait pas été sans eux ce qu’elle fut, et qu’elle demeure en partie grâce à eux. |
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Table des matières
1. La Révolution 2. L’Au-delà 3. Le Réel 4. Le Surréel 5. L’Amour Postface |
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Incipit André Breton est doué du sens de la provocation auquel il reconnaît une efficacité particumière. Parce qu’il considère qu’une vérité gagne toujours à prendre pour s’exprimer un tour outrageant [Pas perdus, p. 182 ; Anthologie de l’humour noir, p. 203], l’entreprise de Tristan Tzara tout naturellement exerce d’abord sur lui une violente séduction : « Dada, sa négation insolent, son égalitarisme vexant, le caractère anarchique de sa protestation, son goût du scandale, enfin toute son allure offensive, je n’ai pas besoin de vous dire de quel cœur longtemps j’y ai souscrit » [Pas perdus, p. 206]. Aussi bien, ceux qui devraient être les animateurs du surréalisme, Breton en tête et, avec lui, Aragon, Eluard, Péret, ont fait partie du groupe Dada français jusqu’en 1922. Si Georges Ribemont-Dessaignes va jusqu’à écrire que le surréalisme ne fut pas autre chose qu’un fils diminué de Dada [« Histoire de Dada », in NRF, 1-6-31, p. 869], il ne faut pas l’en croire ici sur parole. |
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