Quatrième de couverture Il arrive aux moins croyants d’entre nous de recevoir du surnaturel de perceptibles échos. « Mort à jamais ? Qui peut le dire ? » À cette interrogation du narrateur de À la recherche du temps perdu, répondent, en marge du Temps immobile et dans son prolongement, ces textes de Claude Mauriac. Chroniques de l’intemporel, de l’invisible et de l’espérance. À la recherche de l’éternité perdue. |
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Incipit Le temps bascule Les écrivains voient, parfois, dans une clarté fulgurante, un avenir à eux-mêmes obscur. Nous ne pouvons déchiffrer qu’aujourd’hui les images que nous donne Dickens dans Nicolas Nickleby, d’enfants qu’il croit apercevoir, lui, dans une des abominables écoles de ce temps-là, mais que nous découvrons, nous, bien plus affreusement dans le nôtre : « Çà et là, on voyait se dresser un bras osseux dont nul vêtement ne couvrait la maigreur, et qui exposait aux regards toute sa laideur décharnée. il y avait des enfants qui, étendus su le dos, le visage en l’air, les mains crispées, visibles à peine dans cette lumière sinistre, ressemblaient plutôt à des cadavres qu’à des êtres vivants… » |
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[On trouvera ci-dessous les titres des 69 chroniques réunies dans ce volume qui ont paru dans La Tribune de Genève d’avril 1982 à décembre 1984 sous le titre Le Présent composé. Voir Jean Touzot, « Qui peut le dire ? ou le journalisme intérieur »] [On trouvera en d’autres pages du site l’index des noms de personnes et l’index des titres d’œuvres citées dans Qui peut le dire ?] |
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Le temps bascule Ah ! Ma chère île, ma chère île Être Suisse ou pas L’après-Dickens En attente du Secret Mouettes et tourterelles Une littérature sans coutures Les instantanés de l’éternel Un bruissement d’ailes Rêver sur Freud Belles phrases en négligé Les feux follets de l’âme Les croisés du temps On l’appelait Charlie Blancs moutons tachés de sang Ramon et Dominique Autographes et frissons Admiration et détestation Goncourt avant Proust |
Freud et le gouvernement de soi-même Inquiétante et rayonnante étrangeté Les trous de la tapisserie Les temps parallèles Ce qui ne passe pas Gardiennes de nos songes Le temps piégé Comme une plainte devant Dieu Une casquette amarante Un seul et même poète Nos corps ressuscités L’âme au-delà du miroir Un secours à nous-mêmes obscur Bibliomancie d’hier et d’aujourd’hui La traversée des âges Lumière et lumières Flaques et couloirs du temps |
Au grand nord de l’être L’art et l’âme des citations Les incertitudes de la mémoire Notre écharde dans la chair Qui peut le dire ? Des sentiments qui sont des certitudes Tourisme littéraire 1910 Trois jeunes mortes La chaîne des vivants et des morts Le diable sur son terrain La lividité de l’éclair Une sorcière à Passy L’horizon de l’être La trace d’un ongle Un soleil voilé Le vert paradis des visions enfantines Une main refusée |
Un si grand silence Une source infinie d’être Un moment d’intense bonheur La ligne de partage des eaux La mort d’un ami Un vertige singulier Trop de vérité nous étonne Essai non transformé Un plus modeste sublime Journal intime À soi-même étranger À cette terrasse une fois encore Le Nom Connaissance d’avant la naissance L’état des lieux La vraie vie est ici |
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